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La terre est la cause principale des guerres dans le monde. Etant donné que nous sommes dans un monde en compétition éternelle, le plus fort cherche à dominer les faibles afin de leur ravir la terre soit par la ruse ou soit par la force.

La République Démocratique du Congo n’est pas épargnée à cette réalité, car depuis la colonisation la terre est toujours convoitée par les impérialistes, les multinationaux et les pays voisins.

La terre regorge des richesses pour le bien-être de l’homme, donc la terre est la chose la plus précieuse que peut détenir un homme, une famille, un clan, une communauté, un peuple, etc.

Naturellement, la terre appartient au clan, à la famille. Donc depuis l’époque de nos ancêtres, la terre a toujours appartenu au clan et non à l’Etat. L’Etat a le devoir de sécuriser et d’encadrer les propriétaires terriens et par contre, ceux-ci ont le devoir de payer l’impôt à l’Etat. Mais pas cette farce incorporée dans la loi qui dit que le sol et le sous-sol appartiennent à l’Etat. Celle-ci a été conçue pour escroquer la population donc les propriétaires terriens. Cela veut dire que les Terres de l’Est du pays « Grand Kivu, Grand Katanga, Province Orientale » appartiennent aux Basuaili ; les terres du Grand Kasaï appartiennent aux Baluba ; les Terres du Grand Equateur appartiennent aux Bangala et les Terres du Grand Kongo Central appartiennent aux Bakongo, donc la terre de Luozi appartient aux Bakongo de Luozi.

Etant donné que la terre appartient au clan, aucun projet de développement ne peut être exécuté dans la terre d’un clan quelconque sans au préalable obtenir le consentement des membres de ce clan. Malheureusement, comme d’habitude, les hommes dits forts se partagent le butin en s’octroyant des carrés miniers de Manganèse de Luozi au détriment des propriétaires terriens.

En tout cas, la sagesse Kongo enseigne : « Mbongo Muntoto Fua dia Kanda ka Zidianga Muntu Wumosi ko » c’est-à-dire la richesse de la terre est une propriété communautaire qui ne peut être bouffée par un seul individu. Nous savons qu’en RDC, la corruption et les retro commissions sont devenues des valeurs sociétales où seuls quelques individus s’enrichissent au détriment de la grande masse qui ne fait que s’appauvrir chaque jour.

Si l’exploitation du manganèse annoncée ne s’écarte de mauvaises pratiques où ce sont juste la société exploitante et quelques personnalités politiques et leurs familles qui profitent de la richesse du pays, alors il est judicieux de craindre que le problème de la guerre à l’Est se déporte à l’Ouest du pays car les mêmes causes produisent les mêmes effets dit-on.

En tant qu’un parti politique panafricaniste d’avant-garde qui puise sa philosophie politique dans le socialisme africain, il est hors de question que l’exploitation de manganèse à Luozi puisse déstabiliser le Kongo Central comme à L’Est de la République « le Grand KIVU, le KATANGA, et la Province ORIENTAL » où les population de ces provinces ne bénéficie en rien de l’exploitation des minerais pendant des décennies mais plutôt elles sont victime de ladite exploitation qui pollue les rivières, la terre, les forêts, l’air et des guerres interminables, etc.

Ainsi, nous demandons aux autorités nationales et provinciales impliquées dans ce projet de savoir que les communautés locales ont droit à 15% de la production du manganèse, car cette fois-ci, les sels, les poissons salés, les sucres, les thés, les cafés, le discours des députés, des notables visant à endormir les paysans ne pourront plus être tolérés. KADI VUNA KUINGI BATUSIDI, cette fois-ci 15% ou rien. Aussi, nous demandons que le conseil d’administration soit constitué à 60% des Bakongo, comme cela se fait au Katanga, au Kivu, au Kasaï, etc. car nous risquons d’apprendre que les recrutements se font en Europe, en Afrique de l’Est, en Afrique du Sud, à Kinshasa sauf au Kongo Central et à Luozi.

Mais également, étant un parti politique écologique, nous demandons aux responsables de ce projet de mener une étude approfondie sur l’impact environnemental de ce projet dans le territoire de Luozi qui est un territoire agricole et de ce fait, doit être protégé car l’exploitation minière a toujours été destructrice de l’environnement au détriment des populations autochtones qui sont souvent abandonnées à leur triste sort. Le cas de la population de Muanda est très éloquent, une population pauvre alors que sa terre produit des milliards de dollars américains.

Nous demandons à la population du Kongo Central en général et celle de Luozi en particulier d’être vigilant et lucide, car nous sommes en train d’ouvrir la porte aux vampires du schéma colonial, du néocolonialisme, de l’impérialisme « Mavanga ma ntantu » car la société KIVUVU qui vient d’être créér comme répondant national à la société Japonaise ASIA MINERAL LIMITED « AML » doit effectivement être kivuvu kia kanda dia kongo, donc travailler pour l’intérêt National, Provincial, Territorial, et coutumier. Vo kabuako, Bakongo luzibula meso mpasi bayambula nsamu miawu. Ingeta Ibobo, Ibobo !


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