Depuis plus de 7 mois que nous ne cessons de dénoncer l’insécurité dans le Territoire de Luozi, mais apparemment, il se dégage deux observations, soit un complot contre le territoire de Luozi par complicité de l’Etat ou soit l’Etat n’existe pas, car il fait la sourde oreille.
Au mois de janvier, le BDM avait dénoncé l’entrer des individus non autrement identifiés en provenance du Congo Brazza, soit- disant un refoulement des congolais en situation irrégulière, un premier contingent a été déposé dans le territoire de Nseke Mbanza, malgré présenté aux autorités compétentes mais leur destination est inconnue par la population jusqu’à ce jour.
Au mois de février, le BDM avait dénoncé la vente illicite des plusieurs hectares de terres dans presque tous les territoires du Kongo Central à des personnes aux identités douteuses, pour laquelle Son Excellence Monsieur le Gouverneur de province du Kongo Central avait signé un moratoire sur la vente de terre au Kongo central qui a été approuvé par l’Assemblée Provinciale.
Malgré cela, la question est restée entière, car nous avions proposé la mise sur pied d’une commission composée des membres du gouvernent provincial, des députés provinciaux, de la société civiles et des Notables Kongo, dont le BDM ferait partie avec comme mission de répertorier toutes les terres vendues, identifier les vendeurs et les acheteurs, savoir si les procédures en la matière ont été respectées, et enfin, savoir l’utilité de ces achats.
Au mois de Mars, la Société Civile de Luozi a dénoncé le même fléau de vente des terres par l’Administrateur du Territoire un certain Ngoma Losa, qui s’est permis de vendre même la piste d’aviation, heureusement qu’il a été chassé par la population. Cette situation fait que les avions ne peuvent plus atterrir à Luozi. Un autre terrain a été proposé pour cette fin, mais les autorités de la RVEA tardent à envoyer une équipe d’expert pour son l’homologation.
Au mois de Mai, le BDM a dénoncé, l’exploitation anarchique des minerais dans le Territoire de Luozi par des personnes en provenance dans sa majorité de l’Est de la RDC, des individus sans cartes d’électeurs, même pour ceux qui en ont, elles sont non lisibles. Malheureusement, cette mafia est couverte par une organisation de soutien aux actions du Chef de l’Etat appelée COSAS
Ces individus entrent dans le territoire de Luozi par la route de Songololo en allant vers le village Mafuambu afin d’échapper au contrôle de l’administrateur du territoire. En plus de ceux qui sont sur terrain, voilà depuis trois jours, un groupe de plus de 200 personnes viennent d’atterrir dans ce même Secteur précisément au village Kinsimbu et Nganda Ntombe sans autorisation préalable de l’administrateur du territoire ni du chef de secteur. Ces individus ne collaborent avec personne ; ils vivent dans la brousse, violent même les femmes d’autrui.
Depuis un mois, la société civile du Territoire de Luozi avait arrêté un véhicule plein de matières premières, remis aux autorités compétentes, escorté à Matadi, malheureusement nous apprenons que ce voleur se serait volatilisé dans la nature et on ne parle plus de ce dossier ; pourtant, la population attend impatiemment la lumière et l’aboutissement de ce dossier.
Voilà les signes qui démontrent le transfert de la crise de l’Est à l’Ouest du pays, au Kongo Central précisément à Luozi. Et fort malheureusement tout ceci sous l’œil impuissant des autorités provinciales du Kongo Central ; est-ce que c’est une complicité ou une faiblesse ? Car comment comprendre que les gens quittent des milliers de kilomètres pour la province du Kongo Central, mais les autorités provinciales restent silencieuses. Par manque des moyens même l’Administrateur du Territoire de Luozi est incapable d’en faire le suivie.
Ainsi, nous demandons aux autorités de la province du Kongo Central de se saisir du dossier et de prendre des mesures responsables afin d’éviter le pire, car, gouverner c’est prévoir ; si non face au danger qui guette la province, comme disait le Grand Maitre que, si le salut ne vient pas des autorités, le salut proviendra de la rue… donc, de la population elle-même. Ingeta Ibobo Ibobo.
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